Woodly Ethéart, alias « Sonson La Familia » et
Renel Nelfort, surnommé « Le Recif », accusés de grand banditisme,
particulièrement de kidnapping, trafic de drogue et blanchiment d’argent, ont
été libérés par la justice ce 17 avril, à l’issue d’un jugement express.
Les accusés ont été entendus par
le Tribunal criminel sans assistance de jury présidé par le juge Lamarre
Bélizaire, qui les a libérés en début de soirée, concluant que le dossier
d’accusation était vide, a constaté AlterPresse.
L’ordonnance du juge
d’instruction au tribunal de première instance de Port-au-Prince, Sonel
Jean-François, en date du 5 mars 2015, avait renvoyé Woodly Ethéart et Renel
Nelfort par devant le tribunal criminel sous plusieurs chefs d’accusation dont
enlèvement et séquestration de personnes.
Auteurs intellectuels des faits d’enlèvement et
de séquestration contre rançon, trafic illicite de stupéfiants, blanchiment des
avoirs, assassinat et association de malfaiteurs » sont les chefs d’accusations
qui étaient retenus contre Ethéart et Nelfort, suivant l’ordonnance.
Des organismes de défense de
droits humains avaient dénoncé par avance un procès expéditif au bénéfice des
accusés, dont les liens avec le pouvoir en place sont connus. Le Réseau
national de défense des droits humains (Rnddh) avait souligné l’irrégularité de
ce procès, alors que certains accusés dans la même affaire ont fait appel de
l’ordonnance du juge d’instruction. La cour d’appel devait en principe se
prononcer avant toute autre étape du dossier.
12 autres individus doivent se
présenter au Tribunal criminel sans assistance de jury sous les chefs
d’accusation de « détention illégale d’armes à feu, faux et usage de faux,
usurpation de titre, vols de véhicules »– en plus de ceux retenus contre
Etheart et Nelfort. 7 des inculpés sont en cavale.
Ethéart a été arrêté le 8 mai
2014. Depuis le début de l’année 2014, l’affaire Woodly Ethéart n’a pas cessé
de susciter des remous, surtout en raison des liens présumés que ce dernier
entretiendrait avec le président Michel Martelly.
Les organisations de droits humains dont le
Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) ont indexé Ethéart comme
le numéro 1 du « Gang Galil », spécialisé dans des crimes comme le kidnapping.
Ce gang a reçu des rançons chiffrées à « un
million huit cent quatre vingt neuf mille cinq cents – 1,889,500.00 – dollars
américains », des mains de 13 victimes kidnappées sur l’intervalle du 11 janvier
2011 au 18 janvier 2014, dénonce le Rnnddh dans un rapport publié le mardi 18
mars 2014.fic illicite de stupéfiants, blanchiment des avoirs, assassinat et
association de malfaiteurs » sont les chefs d’accusations qui étaient retenus
contre Ethéart et Nelfort, suivant l’ordonnance. [En progression]
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