PORT-AU-PRINCE – Lors des cérémonies pour la
fête de l’agriculture et du travail vendredi, le president, Michel Martelly, a
annoncé une augmentation du salaire minimum pour le secteur textile sans
satisfaire les revendications des ouvriers et syndicats.
En présence de l’ensemble des membres du
gouvernement et de diplomates étrangers, Michel Martelly a annoncé en créole
que « dans le secteur textile, le salaire minimum passe à 240 gourdes (5
dollars) par jour et cette augmentation est immédiate ».
Jusqu’ici le salaire reçu par un
ouvrier, pour une journée de 8h de travail, s’élevait à 225 gourdes (4,7
dollars). Mais l’augmentation de plus de 6 % annoncée par le président est loin
de satisfaire les revendications des ouvriers venus manifester devant la
tribune officielle.
« On veut avoir 500 gourdes (10,60 dollars) par
jour, et que les heures supplémentaires soient payées », explique Wilkens
Dorsainvil. « Les quotas que les patrons nous réclament sont impossible à
atteindre et donc on travaille jusqu’à 10 heures (de temps) pour y arriver. »
Dans le pays au chômage endémique où 70 % de la
population vit avec moins de 2 dollars par jour, les usines textile fournissent
la plus forte part du travail industriel. Pour soutenir ce secteur en crise,
les Etats-Unis ont voté, depuis 2007, des lois qui exemptent de droits de
douanes toute importation de vêtements cousus en Haïti, incitant l’implantation
d’usines de sous-traitance dans le pays de la Caraïbe.
Parce que le secteur agricole
représente 26 % de l’économie haïtienne, le 1er mai est également en Haïti la
fête de l’agriculture. Pour l’occasion, le gouvernement a mis sur pied, pour
trois jours, un marché sur la place du Champ de mars, au coeur de Port-au-Prince.
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