Notice - Plusieurs personnalités de la diaspora haïtienne, dont Wyclef Jean condamnent la décision des autorités dominicaines




Avec le Plan national de régularisation des étrangers qui a expiré le mercredi 17 juin 2015, des milliers d’Haïtiens, sans papier, vivant en République dominicaine sont sur la menace d’une expulsion. Une situation qui n’a pas laissé indifférentes plusieurs personnalités, dont l’écrivain Edwige Danticat, le chanteur Wyclef Jean et le maire de la ville de New York Bill de Blasio, qui sont montées au créneau pour condamner la décision des autorités dominicaines.


En 2015, il est absolument inadmissible que le monde ait pris une attitude passive encore une fois tandis que les fonctionnaires dominicains s’apprêtent à perpétrer un nettoyage ethnique  en créant une forme d’apartheid à la porte des États-Unis , a fulminé Wyclef Jean qui vient de publier, il y a quelques heures, un long message sur sa page Facebook où il compte plus de 800 000 abonnés. Dans son message, l’artiste fustige les Dominicains qui, selon lui, continuent de bénéficier des milliards de dollars US dépensés chaque année dans le tourisme, le commerce et le développement de l’immobilier dans la région.

 Ceci est répréhensible. Les autorités dominicaines doivent supporter les conséquences de leur violation flagrante des droits de l’homme de milliers de victimes qui ont peiné pendant des décennies pour assurer la prospérité de la République dominicaine , a martelé l’ex-candidat malheureux à l’ élection présidentielle de 2010.

Les migrants haïtiens ont également bénéficié du support de l’actuel maire de la ville de New York, Bill de Blasio. Dans un communiqué diffusé sur le site web officiel de la ville de New York, le maire déclare être extrêmement préoccupé par l’expulsion forcée de centaines de milliers de personnes de la République dominicaine, dont de nombreux enfants. J’appelle le gouvernement dominicain à respecter les droits fondamentaux garantis à toutes les personnes, y compris les Dominicains d’origine haïtienne, en vertu du droit international. Je demande également au gouvernement d’éviter l’inévitable erreur, les dangers et l’humiliation d’enlever de force les gens de leurs maisons , a lancé Bill de Blasio aux autorités dominicaines à qui il rappelle qu’il est injuste que les Haïtiens nés en République dominicaine soient privés de leur nationalité et de leur statut juridique.

 La Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que la nationalité est un droit fondamental de tous les individus. En tant que maire d’une ville fière d’immigrants, avec deux grandes diasporas dominicaine et haïtienne, j’espère voir une résolution compatissante et humaine à cette situation alarmante , a-t-il poursuivi. Pour sa part, l’écrivain d’origine haïtienne Edwige Danticat estime que le dialogue doit continuer.
Nous devons poursuivre les pourparlers sans pour autant écarter tout à fait l’une ou l’autre partie, a déclaré la romancière dans une longue interview accordée à Americas Quarterly sur le sujet. « C’ est toujours une chose très pénible pour moi de rappeler que très peu de dirigeants haïtiens sont préoccupés du sort des personnes travaillant dans les champs de canne en République dominicaine. Nos gouvernements, des côté de l’île, pratiquent la discrimination contre les pauvres , a affirmé Edwige Danticat.  

À l’heure actuelle, il reste évident que la République dominicaine devrait révoquer, à titre posthume, la nationalité de José Peña Gomez Franscisco qui est né de parents haïtiens en 1937 et décédé en 1998.
Car il est toujours considéré comme l’un des politiciens les plus estimés de son pays. Deux fois élu maire de la capitale de Santo Domingo, il est largement admis qu’il aurait été élu président n’était la couleur de sa peau. Son nom devrait être enlevé de l’aéroport de Santo Domingo », peut-on lire sur la page Facebook de Wyclef Jean. Largement commentée sur le réseau social, la publication de la star est également partagée plus de 900 fois.
Reactions

Publicar un comentario

0 Comentarios